Galerie de la Présidence - Geer van Velde. Oeuvres de méditation - 20.09 > 30.10.2021
20/09/2021
L'exposition Geer van Velde. Oeuvres de méditation présente une sélection de six huiles et d'une vingtaine d'œuvres sur papier.
Hollandais, Geer et son frère Bram tous les deux artistes, apprendront en premier le métier de peintre décorateur mais très tôt ils auront la conviction que le métier d’artiste peintre est leur véritable vocation. Dès 1925, les deux frères se fixent à Paris et démarrent une vie d’artiste bohème et sans le sou.
En 1937, Geer van Velde, se lie d’amitié avec Samuel Beckett qui lui obtient une première exposition à la toute nouvelle galerie londonienne de Peggy Guggenheim. Pendant l’été 1938, Geer van Velde s’installe avec son épouse à Cagnes- sur-Mer avec vue sur la Méditerranée. Pendant les six années passées dans ce village, il élabore les éléments de son œuvre future avec un vocabulaire formel de plus en plus abstrait. Il organise sa composition de l’espace et de la lumière selon des règles qui, pas à pas, se précisent.
En 1944, il revient à Paris et s’installe à Cachan. Le thème de l’atelier devient le sujet essentiel de son travail, une nouvelle source d’inspiration, une nouvelle lumière. C’est le lieu par excellence de l’intimité du peintre avec sa création. A partir de 1946 et jusqu’en 1980 Geer van Velde sera présenté à la Galerie Maeght. Deux grandes rétrospectives en France : Musée d’Art Moderne de la ville de Paris Musée des Beaux-Arts de Lyon.
Dans la toile "Intérieur – Extérieur" circa 1955, l’abstraction y est presque totale, le lieu schématisé à l’extrême. Verticalité, rythmes et tonalités raffinées sont bien là. L’artiste recompose dans cette partition musicale l’atelier avec sa lumière et ses pénombres. La représentation de l’atelier s’y retrouve éclatée et recomposée dans une construction en croix. Le tableau lui-même est devenu son propre sujet.
Hollandais, Geer et son frère Bram tous les deux artistes, apprendront en premier le métier de peintre décorateur mais très tôt ils auront la conviction que le métier d’artiste peintre est leur véritable vocation. Dès 1925, les deux frères se fixent à Paris et démarrent une vie d’artiste bohème et sans le sou.
En 1937, Geer van Velde, se lie d’amitié avec Samuel Beckett qui lui obtient une première exposition à la toute nouvelle galerie londonienne de Peggy Guggenheim. Pendant l’été 1938, Geer van Velde s’installe avec son épouse à Cagnes- sur-Mer avec vue sur la Méditerranée. Pendant les six années passées dans ce village, il élabore les éléments de son œuvre future avec un vocabulaire formel de plus en plus abstrait. Il organise sa composition de l’espace et de la lumière selon des règles qui, pas à pas, se précisent.
En 1944, il revient à Paris et s’installe à Cachan. Le thème de l’atelier devient le sujet essentiel de son travail, une nouvelle source d’inspiration, une nouvelle lumière. C’est le lieu par excellence de l’intimité du peintre avec sa création. A partir de 1946 et jusqu’en 1980 Geer van Velde sera présenté à la Galerie Maeght. Deux grandes rétrospectives en France : Musée d’Art Moderne de la ville de Paris Musée des Beaux-Arts de Lyon.
Dans la toile "Intérieur – Extérieur" circa 1955, l’abstraction y est presque totale, le lieu schématisé à l’extrême. Verticalité, rythmes et tonalités raffinées sont bien là. L’artiste recompose dans cette partition musicale l’atelier avec sa lumière et ses pénombres. La représentation de l’atelier s’y retrouve éclatée et recomposée dans une construction en croix. Le tableau lui-même est devenu son propre sujet.
Geer van VELDE, Interieur - Extérieur, c.1954, Huile sur toile, 100 x 100 cm
De subtiles différences de tonalités claires divisent un fond en rectangles lumineux sur lesquels se placent formes et couleurs, lignes et textures. Un léger mouvement et un équilibre sensible animent cet ensemble. Comme le mentionne Pierre François Moget, expert de l’artiste : "Dans cette composition colorée, Geer van Velde ne retient maintenant du réel que l’expérience vécue de la lumière et de l’espace".
Les gouaches et aquarelles sur papier dans l'œuvre peint de Geer van Velde
Par Pierre François Moget
C’est après une ou deux esquisses réalisées au crayon, que Geer van Velde va choisir la plus satisfaisante pour une mise en couleur à la gouache, à l’aquarelle ou aux pastels. Jusqu’à la fin des années quarante, le travail sur les gouaches est donc pour lui une forme d’"avant-projet" dont l’objet est d’aboutir à une huile sur toile unique, d’un format déjà pressenti.
Les gouaches et aquarelles sur papier dans l'œuvre peint de Geer van Velde
Par Pierre François Moget
C’est après une ou deux esquisses réalisées au crayon, que Geer van Velde va choisir la plus satisfaisante pour une mise en couleur à la gouache, à l’aquarelle ou aux pastels. Jusqu’à la fin des années quarante, le travail sur les gouaches est donc pour lui une forme d’"avant-projet" dont l’objet est d’aboutir à une huile sur toile unique, d’un format déjà pressenti.
Geer van VELDE, Composition, c.1945, gouache et aquarelle, 19 x 24 cm
L’avant-projet sur papier est alors carroyé pour être fidèlement reporté, agrandi sur la toile et les couleurs reprises. Les gouaches et les dessins qui ne seront pas utilisés à cette fin ne sont pas négligés mais soigneusement rangés en piles sur les tables de travail pour servir d’aide-mémoire aux études à venir.
Vers le début des années 50, le carroyage comme système de report disparaît et c’est la maîtrise de la "composition", apprise et comme intégrée, après plusieurs études sur papier sur un même sujet, qui le remplace. La gouache n’est plus seulement un avant-projet mais devient une forme d’exercice mental permettant à Geer une transposition directe au fusain du motif sur la toile. Le modèle n’est plus sur la table que comme un guide, un rappel du projet initial.
Vers le début des années 50, le carroyage comme système de report disparaît et c’est la maîtrise de la "composition", apprise et comme intégrée, après plusieurs études sur papier sur un même sujet, qui le remplace. La gouache n’est plus seulement un avant-projet mais devient une forme d’exercice mental permettant à Geer une transposition directe au fusain du motif sur la toile. Le modèle n’est plus sur la table que comme un guide, un rappel du projet initial.
Geer van VELDE, Composition, c.1958, gouache, 22 x 21 cm
Cette première huile sur toile n’est souvent qu’une étape de transcription de petit ou moyen format qui sera suivie d’un grand format "définitif". Toutefois, le process n’est pas figé et une gouache de grand format peut, par exemple, se substituer à la petite huile attendue ou des gouaches de recherche s’intercaler entre deux huiles sur toile.
La liberté de création de Geer van Velde est totale, le temps (chronos) est aboli. Le but est comme il le dit: "de trouver la forme", les couleurs, la lumière et l’espace entre les formes. C’est donc dans ces multiples études de plus en plus abstraites et spatiales que Geer van Velde créé le sujet de ses toiles en se libérant de la composition. Sur la toile, la question n’est plus que picturale.
La liberté de création de Geer van Velde est totale, le temps (chronos) est aboli. Le but est comme il le dit: "de trouver la forme", les couleurs, la lumière et l’espace entre les formes. C’est donc dans ces multiples études de plus en plus abstraites et spatiales que Geer van Velde créé le sujet de ses toiles en se libérant de la composition. Sur la toile, la question n’est plus que picturale.
Geer van VELDE, Composition, c. 1954, gouache, 20.6 x19.4 cm
Les gouaches que présente la Galerie de la Présidence témoignent de ses intenses instants créatifs et de leur évolution de 1937 à 1963.
Juillet 2021, Pierre François Moget, Expert de l’artiste
Téléchargez ici le dossier de presse, avec un texte Pierre François Moget, expert de l'artiste, ainsi qu'une sélection de visuels.
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Françoise et Florence Chibret-Plaussu
Tél.: +33 1 42 65 49 60 - contact@presidence.fr - www.presidence.fr