26 JANUARY 2 FEBRUARY 2025

BRUSSELS EXPO | HEYSEL

DÉTAILS DE L'IMAGE


Claes Gallery

Songye Mask
Democratic Republic of Congo, Katanga
Presumed period: end of the 19th century - early 20th century
Wood, pigments
H 31.8 cm
Provenance: acquired in situ by John Henry (aka Jack) Sandground in Ebombo, 1934; passed on to descendants; American private collection, Washington

Parmi les masques Songye, une distinction générale a été faite en référence à la fonction des masques masculins et féminins. Les masques masculins (bifwebebalume) participaient aux rites de passage. En revanche, les masques féminins (bifwebe bakashi), qui apparaissaient à l’occasion de la mort ou de l’investiture d’un chef et lors des rites lunaires, faisaient partie intégrante de la composition symbolique de ces rituels en animant par la danse des forces spirituelles bienveillantes.

Ce masque-ci est un masque féminin «kikashi» comme l’indique la bichromie blanche et noire, l’absence de crête sagittale et le nez au relief plat. Selon Plasmans, «la femelle kifwebe anime les forces vitales par la danse, appelant les esprits bienveillants de la forêt. La femme, en tant que porteuse d’enfants et donc de bonne fortune, perpétue la lignée et simultanément aussi l’essence magique de buci. Ainsi, les masques féminins représentent la continuité de la vie et de la tradition culturelle. La présence du masque féminin passif dans la composition de la société bwadi accentue et complète l’opposition dialectique de la force active des masques masculins».