Artimo Fine Arts
Magician question and answer automaton 'album amicorum' book
with original leather case and instructions for use
Meussel et Fils à Genève, March 1823
Gold, enamel and tortoiseshell
H 20 x W 15 cm
Unique piece
Provenance: J.-G. & J.-C. Meüsel, Geneva, Jewellers at rue des Orfevres, 184 Geneva, dated 1823; Lydia Huber Strutt (1759-1832), Geneva acquired 1823 (?); Bernard Franck (1848-1924), 21 rue du Château d’Eau, Paris, exact date of acquisition unconfirmed, but likely before 1900; Henry & Sidney Hill, Berry-Hill Galleries, New York and London (formerly Frederick Berry & Sons of 25, Piccadilly), at the time specialists in gold boxes and objects, circa 1938; Maurice Sandoz, (1892-1958), Swiss nationality, resided variously in Burier, Switzerland, Rome, New York, Lisbon, Naples. Acquired the Magician, circa 1938; private collection, Europe
Literature: A. Chapuis, E. Gelis, Le Monde des Automates, vol. II, Paris 1928, pp. 170-172, figs. 438/439; A. Chapuis, À travers les collections d’horlogerie: gens et choses, Neuchâtel, La Baconnière, 1942, ch. IX; Letter signed by Henry D. Hill of Berry-Hill, New York, 23 December 1947 to Alfred Chapuis confirming that they had purchased a part of the Bernard Franck Collection some years earlier. (Alfred Chapuis Archive held at the Musée d’Horlogerie, Chateau-des-Monts, Le Locle. Inv. G48.); A La Vieille Russie, Inc. A Loan Exhibition of Antique Automatons, 3 November-5 December 1950, Private Printing by Spinner Press, New York. p. 58, cat. n° 151; Maurice Sandoz collection, Watches and Automata, Fondation Maurice & Edouard Sandoz, 2012, vol. III, pp. 201-202
Exhibition: A La Vieille Russie, Inc. A Loan Exhibition of Antique Automatons, 3 November-5 December 1950, New York
Il s'agit du seul automate connu sous forme de livre avec un mécanisme de question-réponse, conservé dans son étui d'origine avec les instructions originales. Signé et daté MEUSSEL & FILS A GENEVE, Mars 1823.
Le livre est fabriqué en or, émail et écaille de tortue, et contient deux glissières en or sur le côté. La glissière inférieure contient six questions en or et émail, parmi lesquelles on en choisit une, par exemple 'Quel est le plus grand bonheur', que l’on place ensuite dans la glissière supérieure. En fermant cette glissière, le mécanisme ingénieux s’active. Il déverrouille le panneau ovale en or sur la couverture du livre, révélant une scène en or et émail polychrome. Un magicien se tient sur une terrasse avec balustrade donnant sur le lac de Genève et le Mont Blanc; il bouge la tête, consulte un livre avec son bras gauche, tape quatre fois avec sa baguette magique sur la balustrade, regarde de nouveau son livre, après quoi la balustrade s’ouvre et affiche la réponse correcte: 'CELUI D’ÊTRE AIMÉ'. Le magicien agite une dernière fois sa baguette, et la balustrade se referme.
De tous les automates de magicien, celui-ci est considéré comme ayant le mécanisme le plus complexe. Seuls six autres automates de ce type existent sous forme de boîtes à priser : deux dans la Fondation Edouard et Maurice Sandoz (FEMS) à Pully, en Suisse ; un troisième à l’Institut L.A. Mayer pour l’Art Islamique (Collection Sir David Salomons) à Jérusalem ; un quatrième au Landesmuseum für Musikautomaten à Seewen, en Suisse ; un cinquième provenant de la collection du roi Farouk d’Égypte (Sotheby’s New York, 08/06/2016, lot 81) ; et un sixième issu de la collection McCullough (Sotheby’s Hong Kong, 13/10/2021).
Le livre a été décrit comme l’automate le plus étonnant de la collection du Dr. Maurice Sandoz (1892-1958) et était son favori personnel. Il l’utilisait comme livre d’or, permettant aux visiteurs de sa collection spectaculaire d’automates dans sa villa de Burier, en Suisse, de laisser leurs impressions à la fin de leur visite (Revue de Voyages, juin 1958). Parmi ces visiteurs figurent Anna von Bismarck, le prince et la princesse Frederick de Prusse, le prince et la princesse Doria Pamphili, Clémentine de Saxe-Cobourg-Gotha, Charlie Chaplin et son épouse, etc.
Maurice Sandoz n’a prêté ce livre qu’une seule fois de son vivant, pour l’exposition de 1950 à La Vieille Russie à New York.